Zebraman
--> Film japonais, 2004. Réalisation: MIIKE Takashi
"L'Extase en Noir et Blanc"
Une colonie de morses remonte le fleuve...une horde de liliputiens
hydrocephales s'empare des egouts...un homme a tete de crabe seme la terreur
sur le campus...a la maternite, les bebes naissent verts...le proviseur souffre
de retours intestinaux plus que douteux...la division speciale des forces
d'auto defense mene l'enquete sur ces phenomenes paranormaux...mais un seul
homme pourra retablir l'ordre, la justice et la paix dans ce coin recule du
Japon: le grand, le seul, l'unique: ZEBRAMAN
Les habitues auront reconnu l'avant-dernier (ou avant-avant? ou plus
encore? cet homme est si prolifique..) film de Takashi Miike.
En ces temps de blockbusters froids et sans imagination, il est bon de
trouver encore de vrais films d'action a l'ancienne, matines d'une bonne couche
de loufoquerie comme on l'aime: entre Le Village des Damnes, Le Blob, Mars
Attacks et un archetype des series de sentai qui ont berce notre enfance, on assiste
a un melange detonnant mais qui ne frise jamais l'indigestion. "Toujours a
la limite du bon gout, sans jamais l'atteindre", comme dirait Jose Arthur.
Le film demarre comme une bonne vieille chronique de societe un brin
dejantee comme Miike en a deja realise une bonne platree, et vire vers le tiers
du film a une veritable ode au sentai en particulier et a la SF de serie Z en
general; le prof mal-aime (Aikawa Sho, comme toujours parfait dans un tel
contexte) qui vire au super heros "zebre" post 70 est savoureux..
Au moment ou vos amis se precipitent tels des moutons dans les complexes
dolby-climatises se gaver d'araignees et d'effets speciaux, soyez
"roots": preferez leur les maquettes en plastique et les masques en
carton pate de ZEBRAMAN, incroyablement jouissif (mais je suis de mauvaise foi:
le film compte lui aussi son lot d'effets speciaux numeriques).. Miike au
sommet de son "art", donc... malgre quelques longueurs et ses themes
habituels (la decomposition familiale, les marginaux de la societe japonaise..)
que certains se lasseront peut etre de retrouver pour la 150eme fois (mais
l'auteur se renouvelle toujours).
Ecrit par antonz, le Vendredi 7 Janvier 2005, 21:50 dans la rubrique "archives".