Nanars en série
--> Une grande soirée 10 "grands" films...
10 films "grandioses" vus à la chaîne lors d'un mémorable "marathon du nanar" au cours duquel nous avons pulvérisé notre record précédent (8 nanars de suite) : 10 films cette fois, tous triés sur le volet par les plus grands spécialistes du genre (notamment les chroniqueurs du sympathique www.nanarland.com)
Marathon du nanar: 10 oeuvres de légende, de 9h du matin à 2h le lendemain (cliquez sur les jaquettes pour des présentations plus complètes de ces oeuvres d'exception)
CROCODILE 2 :
bonne petite série Z, bon rythme, effets cheap mais pas trop, idem pour la
crédibilité des acteurs. Mention spéciale au croco acrobate. Excellent
amuse-gueules avant de passer à des plats plus consistants. se mange sans faim.
3/5
LES MAITRES DE L UNIVERS : pas mal, mais quelques longueurs. Dolph Lundgren
transparent, mais bonne prestation de Skeletor et Couilledor le nain inventeur
(si vous trouvez son vrai nom, on est preneurs...). Bons effets bien cheapos,
mention spéciale aux plates-formes volantes incrustées dans l'image type
"figurines de soldats plastiques". Syndrome du RGB sur les effets
lumière. 2,5/5
LE JOUR ET LA NUIT: bon potentiel, à la hauteur de sa réputation, mais de
grosses longueurs. Double effet "ennui+prétention" label estampillé
"qualité française". Excellente prestation d'Alain Delon et Karl Zero
(crédibilité 000). Mention spéciale "Mannequins à Tétons" pour
Marianne Denicourt et Arielle Dombasle. Scénario en roue libre, bon final sur
un effet spécial de "vaporisation de montgolfière" d'école. Bon exemple
de ratage prétentieux à la française, mais tout de même trop ennuyeux. A
conseiller en priorité aux amateurs de BHL (qui se rabattront sur son second
film, "BOSNA", pour le voir enfin dévoiler à la face du monde ses
talents d'acteur, après avoir ici magistralement démontré son immense maitrise
de la réalisation, du scénario et de la direction des dits acteurs). 2/5
NB: la mort de Delon durant une heure est un mythe, son cas se règlant en
quelques secondes (beaux monologues grandiloquents et interminables tout au long
du film, ceci dit).
KEN LE SURVIVANT: pas mal du tout. Bon rythme, passe très bien. Désacralisation
totale du mythe et nombreuses hérésies et infidélités à l'oeuvre originale.
Trophée "JCVD" de l'acteur série Z pour Gary Daniels (spécialité :
regard héberlué, yeux écarquillés en toutes circonstances. 10/10 en
mono-expression). Autres points notables: la représentation des techniques
secrètes des écoles (et leurs bruitages), l'entrainement du héros, la chanson
de Linn( extrait: "vous souvenez vouuus du temps jadis, [...] quant'y
avait encore aucune pluie aciiiide, tintintiiin), la maigreur du budget
(et celle, consécutive, des décors et du nombre de figurants). 3,5/5
ABERRATION: LA bonne surprise. Le film de créatures dans toute sa splendeur à
un -léger- détail près: je vous laisse juge du potentiel de frayeur de lézards
de 30cms de long au mieux sur le spectateur normalement constitué -et
donc habitué aux traditionnels crocos, dinos et autres godzillas de plusieurs
dizaines de mètres de long. Imaginez également les infinies possibilités de
duels et autres corps-à corps -dantesques- qui s'ensuivront entre des créatures
d'une telle taille et nos deux héros, qui par ailleurs traversent le film avec
une passivité et un détachement digne des plus grands maitres zen. De
somptueuses petites trouvailles parsèment ce joyau méconnu. Entrée en matière
légèrement lente mais montée en puissance constante.Bravo à tous les acteurs (5
au total!) pour leur performance toute en retenue (c'est peu dire) et mention
particulière au jeune "scientifique" et à sa crise d'hystérie
finale,prélude à un final d'anthologie. 4/5
ZARDOZ: difficile à qualifier. Est-ce réellement une daube? Ses effets spéciaux
hallucinatoires et approximatifs contribuent sans doute à la classer dans la
catégorie, mais le film navigue plutot dans les eaux troubles de
l'Expérimental. Un stade que, peut-être, il n'aurait jamais du quitter. Mention
spéciale au héros,"Z" (Sean Connery!), à son torse poilu, au regard
blasé de Charlotte Rampling et à toutes les autres actrices qui font en toutes
circonstances de très présentables porte-seins (il faut voir le film pour
comprendre). Donne sans doute sa pleine mesure sous psychotropes, et à réserver
en tous cas aux amateurs de dissertations de philosophie spéculative alcoolisées,
enfumées et plus ou moins débiloïdes. Légèrement trop long, rythme incertain,
mais un certain charme tout de même. 2,5/5
L'ATTAQUE DE LA MOUSSAKA GEANTE: attention, arnaque. Nanar volontaire, humour
grossier et tombant constament à plat. Impossible d'esquisser ne serait-ce
qu'un sourire. Ce film tend à confirmer l'adage selon lequel il n'y aurait, en
cinéma, rien de pire qu'une comédie ratée. Effets spéciaux volontairement trop
mauvais, scénario se résumant volontairement au titre, running gag et gags tout
courts nullissimes, absence totale de souffle, grossiers appels aux réflexes
ultra-démagos (anti-gays, anti-politiques, etc, etc). Rien à sauver. 0/5
(NB: comédie au pitch et aux tics proche du carton turc GORA, qui sans
être un bon film réussit tout de même malgré ses longueurs à faire rire à
plusieurs reprises.)
DRAGON BALL (en deux mots) THE MAGIC BEGINS: pas la peine de tirer sur une
ambulance...effets spéciaux, acteurs et doublages prêtant trop le flanc à la
moquerie (il faut dire que le concept de retranscription live d'un tel univers
est à la base profondément inepte). Agréable pour les mêmes raisons. Mention
spéciale aux acteurs si bien choisis (et à leur voix anglaise ne cadrant JAMAIS
avec leur âge), aux combats en général et au duel Goku-pépé goku en particulier
(utilisation invariable et éhontée -mais assez efficace- de l'accélération à
outrance de l'image). Beau ratage d'incrustation du Dragon, beau piratage
de licence. Beau twist final avec double utilisation -d'abord zombies puis resuscités-
des 25 figurants. Scène sur l'île de Tortue Géniale interminable.Moyen au final
mais assez agréable. 2,5/5
WHITE FIRE-VIVRE POUR SURVIVRE-LE DIAMANT: une perle, précédée d'une réputation
bien établie de nanar incontournable. En effet. Difficile de mettre certains
points en exergue devant une telle constance à vouloir filmer n'importe quoi
n'importe comment, mais citons en vrac les transitions improbables, les effets
sonores particulièrement...croustillants, les petits zooms et ralentis qui font
bien, un scénario très étudié et une bande son vraiment classieuse (magnifique
chanson thème, superbe générique de fin). Aucune saute de rythmes, plusieurs
moments d'anthologie, une merveille. Bravo, Jean Marie Pallardy (et toute sa
petite famille créditée au générique, contrairement aux acteurs, qui
visiblement ont préféré rester anonymes...dommage, on ne saura jamais si c'est
bien la même actrice qui interprete à la fois la soeur du héros -qui meurt au
milieu du film de manière grandiose- et sa petite copine quasi jumelle
surgissant aussitot après de nulle part pour la remplacer -le dit héros
l'obligeant tout de meme à faire une opération de chirurgie esthétique pour
ressembler ENCORE PLUS à la défunte soeur...comprenne qui pourra). Magique. 5/5
TURKISH STAR WARS. Indicible.
A voir ABSOLUMENT. notation impossible (à la limite, "infini". Après ce chef d'oeuvre, les meilleures daubes vous
paraîtront sans doute bien fades: c'est pour cette raison que nous avons
choisi, d'un commun accord avec tous les co-visionneurs, de clore par cette merveille notre cycle
"nanars", et ce de manière définitive.
Ecrit par antonz, le Vendredi 7 Janvier 2005, 23:15 dans la rubrique "archives".